#1 Green Bonds

Les Green bonds : Quel combat mener pour crédibiliser les normes ESG ?

Comme son nom l’indique les Green Bonds sont des titres de dette émis sur les marchés
financiers permettant de financer des projets environnementaux. Il existe différents types de Green Bonds comme par exemple les Blue Bonds ne finançant que des projets                         environnementaux liés aux océans/mers et au réchauffement climatique.

Pourquoi les Green Bonds ont été créés et pourquoi sont-ils si tendance aujourd’hui ? Émises en 2008 pour la première fois par la Banque Mondiale, ces obligations sont aujourd’hui          utilisées par de nombreux pays. La France était jusqu’à présent le plus grand émetteur         d’obligations vertes avec plus de 35 milliards d’euros depuis 2017 suivi de l’Allemagne avec   17 milliards. Les Green Bonds ont permis d’introduire la transition écologique au sein du        monde financier. Dans un monde capitaliste, cette introduction en bourse des obligations    vertes à fait du bien aux investisseurs sensibilisés aux actions durables.
Le changement climatique est devenu une fatalité à laquelle il faut se préparer activement.
Encourager des projets « verts » est donc à premier abord un bon moyen d’agir                        convenablement en ce sens.

Malheureusement, lorsque le seul objectif de l’individu est la maximisation du profit, certains
individus n’hésitent plus à être créatifs et utiliser la tendance du moment pour maximiser       leur propre profit : c’est ainsi que le GreenWashing est né.

Qu’est ce que le GreenWashing ? Il s’agit d’un « éco blanchiment ». Faire du GreenWashing  c’est mettre en place une stratégie commerciale et marketing visant à faire croire que           l’entreprise a une politique éco-responsable. L’ancien secrétaire général des Nations unies,  Kofi Annan, lance un appel à l’action en 2004 pour mettre en place une politique ESG (pour  critère Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) solide. Cette politique est basée sur des reporting ESG permettant de noter les critères ESG tout comme le système de notation  nutri-score que l’on trouve en grande surface. Le reporting ESG présente les données des      entreprises sur les différents critères ESG. En revanche, ces critères sont insuffisants pour       évaluer la pérennité et la résilience des entreprises. Ces données sont analysées par des      agences de notation extra-financières qui travaillent pour les investisseurs. À partir des          informations déclarées par les entreprises, couplées à d’autre sources comme celles des     ONG, des syndicats ou des médias, elles vont pouvoir évaluer les pratiques ESG d’une             entreprise et les comparer au sein d’un secteur d’activité. Les premiers investisseurs à utiliser ces données ont été les investisseurs responsables à travers l’investissement socialement    responsable (ISR).

Les banques et fonds d’investissements se targuent d’investir considérablement sur des       actifs financiers « verts » mais investissent en parallèle sur d’autres titres financiers très         polluants comme par exemple les crypto-monnaies ou encore les actions du CAC40 de       certaines entreprises que nous ne citerons pas.

GreenWashing ou pas Greenwashing c’est aujourd’hui la grande question que les                   investisseurs se posent. Le système de notation ne cesse d’évoluer pour devenir de plus en  plus performant mais le monde avance vite dans sa globalité. Il faut donc s’adapter.

Mon opinion : Le monde s’en va vers une réelle tendance haussière vis à vis de l’intérêt pour
l’écologie. De plus en plus de jeunes diplômés se posent des questions environnementales   et vont même jusqu’à choisir leur entreprise en fonction de l’éthique écologique.
Le problème du GreenWashing ne touche pas seulement le secteur de la finance mais bien plus généralement tous les secteurs. Du côté de la vente au détail (magasins grandes            surfaces) les notations nutri-score ou encore les certifications de préservation de                    l’environnement ne sont pour la plupart qu’une question d’argent et de temps pour mener    les tâches administratives. Finalement, tout comme les normes ISO que les associations et   entreprises recherchent, il n’est que question de paperasse. Ainsi, revoir les critères ESG et      leur méthode de notation semble être aujourd’hui l’action la plus pertinente à mener.            Devenir plus sévère et rigoureux sur la notation des entreprises pourrait rendre ces critères  bien plus efficace.

KEBSI Walid 

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