#3 Crise Ukrainienne

La crise Ukrainienne et ses conséquences

Après la première offensive russe sur l’Ukraine le 24 février, la situation sur place escalade et impacte fortement l’économie mondiale.

L’appel de détresse émis par Volodymyr Zelensky (le président ukrainien) effectué en début de crise
a été entendu par les dirigeants européens. En effet, après avoir exprimé un soutien global à
l’Ukraine, les dirigeants du monde entier se sont concertés pour prendre des mesures contre les
actions jugées « irresponsables » de Vladimir Putin. La plus sévère d’entre elle se base sur l’exclusion
des banques russes de la messagerie Swift, une messagerie internationnale utilisée en finance qui
traîte des millions de messages chaques jour. Bruno Lemaire qualifiera même cette mesure comme
la « bombe atomique » de la finance. Le conseil de l’UE a également décidé le 27 février de geler
l’import/export avec la russie dans le but « d’augmenter le prix de la Guerre »(1) pour la Russie.
Emmanuel Macron ira même jusqu’a menacer de combattre l’influence russe sur les pays européens,
par exemple, sur les réseaux sociaux. Bien évidement les actions de la Russie couplées aux
sanctions européennes ont fortemment affecté l’économie interne russe. La monnaie russe (rouble)
dévisse jusqu’à une côte record (Rouble/dollard) depuis la mise en place lundi 28 février des
sanctions économiques. [Lundi 1h30 (0,012) /Lundi 8h (0,009)]. Une baisse du PIB russe de 7% est
aussi attendue pour l’année 2022. Finalement, le MOEX (Moscou Excange), l’indice boursier russe
a perdu 40% dans l’élan de la crise et est remonté à la moitie de sa valeur initale lors de l’écriture de
cet article.

Toutefois, la crise en Ukraine a aussi des conséquences sur les bourses internationnales en
commençant par les bourses européennes. Les banques françaises comme « Société Générale »
perdront même jusqu’a 10% le 27/02 faisant perdre 6 points au CAC 40. De plus, les tensions
grandissantes entre l’Europe et la Russie mênent à l’arrêt de l’export de gaz russe, il faut alors
s’attendre à une hausse prochaine du prix du gaz en Europe. Une surréaction du marché est aussi à
prévoir à cause de la panique des premiers jours, et probablement à une hausse générale des prix des
matières premières.

La crise étant jeune, la situation est instable et les mesures économiques vont changer. Le dirigeant
russe ne pensant pas faire face à une Ukraine si résistante, les conséquences économiques vont bien
au-delà de celles auquelles il s’était préparé. De maigres négotiations entre Volodymyr Zelensky et
Vladimir Putin sont engagées mais rien n’assure une fin proche et diplomatique du conflit bien que
souhaitéé par la communauté internationnale qui appelle à un « retour au calme général ».

Baptiste RAUX


Sources : Les Echos, Investing.com, Boursorama Bourse, Les Echos Investir

#2 Les taux d’intérêt et notre vie

Les taux d'intérêt et notre vie

Cet article a pour objectif d’expliquer les taux d’intérêt de la BCE et leur impact sur nos vies par rapport à l’inflation, aux investissements et à la monnaie.


Les taux d’intérêt directeurs, sont définis à court terme par la Banque Centrale Européenne, chaque six semaines, visant à suivre la décision de politique monétaire de maintenir l’inflation sous 2% à moyen     terme.


Il y a 3 grands taux directeurs, mais le principal des banques centrales est le taux de refinancement    (ou taux de “refi”), il permet à la banque centrale de prêter aux banques commerciales à un chiffre      déterminé. Comme dans le flux ci-dessous:

Mais comment cela fonctionne-t-il dans la pratique?


Une hausse du taux de “refi” signifie qu’il devient plus coûteux pour les banques commerciales               d’emprunter de l’argent de la banque centrale, qui à son tour le transmet aux entreprises et au marché, rendant le prêt plus cher ce qui décourage l’économie.


A l’inverse, une baisse du taux d’intérêt signifie qu’il est moins cher pour les banques commerciales       d’emprunter de l’argent de la banque centrale, qui à son tour le transmet aux entreprises et au marché, rendant l’emprunt moins cher et stimulant l’économie qui peut générer potentiellement de l’inflation.


C’est curieux de noter que les pays développés et à économie forte ont des taux inférieurs à ceux des  pays à économie plus faible. C’est parce que ces pays avaient plus de difficultés pour contrôler                l’inflation, et aussi du côté de l’investisseur, qui doivent prendre plus de risques (économiques,                 fiscaux, politiques) dans les pays sous-développés qui exigent un plus grand rendement, que nous       pouvons définir comme un type de “prime de risque”. Si cette différence diminue, la première option     peut  être plus intéressante, si elle augmente par contre, la seconde peut devenir plus attractive.


Aujourd’hui, l’Union Européen (zone euro) a une politique de Zero Interest-Rate Policy (ZIRP) qui              maintient ce taux à 0% depuis de 2016. D’un côté c’est une stratégie devant permettre de stimuler          l’économie à cause du bas coût pour emprunter l’argent. Par contre, cela génère un accès facile au     crédit et beaucoup d’argent dans l’économie (liquidité) ce qui peut être préjudiciable.

 

L’image ci-dessus montre que le BCE a baissé le taux depuis de 4% jusqu’à zéro en 2016, de cette façon, nous pouvons dire que le crédit est moins cher aujourd’hui qu’il y a 10 ans comme c’est possible             d’identifier sur L’étude de Crédit Logement / CSA.


Par contre, l’inflation a fluctué, et depuis juillet 2021, elle est au-dessus de l’objectif à moyen terme (2%). Janvier 2022 a rapporté une inflation annuelle de 5,1% (très loin de l’objectif), et la France a le plus bas  avec 3,3% et la Lituanie le plus haut avec 12,3%.


Christine Lagarde, Présidente de la BCE, a donné le selon commentaire: “Inflation has risen sharply in     recent months and it has further surprised to the upside in January. This is primarily driven by higher      energy costs that are pushing up prices across many sectors, as well as higher food prices. Inflation is   likely to remain elevated for longer than previously expected, but to decline in the course of this year.”


J’espère qu’avec cet article vous pourrez comprendre l’importance des taux directeurs dans nos vies.    La prochaine fois à la télé, vous pourrez identifier les raisons et les conséquences de la variation de ces taux, que ce soit dans la zone euro, aux États-Unis ou autres pays.


Si vous souhaitez en savoir plus au sujet de ce texte, je vous fournis les sources que j’ai utilisés et            n’hésitez pas à contacter Centrale Marseille Finance pour d’autres questions et informations 🙂

Giovanni Santos

#1 Green Bonds

Les Green bonds : Quel combat mener pour crédibiliser les normes ESG ?

Comme son nom l’indique les Green Bonds sont des titres de dette émis sur les marchés
financiers permettant de financer des projets environnementaux. Il existe différents types de Green Bonds comme par exemple les Blue Bonds ne finançant que des projets                         environnementaux liés aux océans/mers et au réchauffement climatique.

Pourquoi les Green Bonds ont été créés et pourquoi sont-ils si tendance aujourd’hui ? Émises en 2008 pour la première fois par la Banque Mondiale, ces obligations sont aujourd’hui          utilisées par de nombreux pays. La France était jusqu’à présent le plus grand émetteur         d’obligations vertes avec plus de 35 milliards d’euros depuis 2017 suivi de l’Allemagne avec   17 milliards. Les Green Bonds ont permis d’introduire la transition écologique au sein du        monde financier. Dans un monde capitaliste, cette introduction en bourse des obligations    vertes à fait du bien aux investisseurs sensibilisés aux actions durables.
Le changement climatique est devenu une fatalité à laquelle il faut se préparer activement.
Encourager des projets « verts » est donc à premier abord un bon moyen d’agir                        convenablement en ce sens.

Malheureusement, lorsque le seul objectif de l’individu est la maximisation du profit, certains
individus n’hésitent plus à être créatifs et utiliser la tendance du moment pour maximiser       leur propre profit : c’est ainsi que le GreenWashing est né.

Qu’est ce que le GreenWashing ? Il s’agit d’un « éco blanchiment ». Faire du GreenWashing  c’est mettre en place une stratégie commerciale et marketing visant à faire croire que           l’entreprise a une politique éco-responsable. L’ancien secrétaire général des Nations unies,  Kofi Annan, lance un appel à l’action en 2004 pour mettre en place une politique ESG (pour  critère Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) solide. Cette politique est basée sur des reporting ESG permettant de noter les critères ESG tout comme le système de notation  nutri-score que l’on trouve en grande surface. Le reporting ESG présente les données des      entreprises sur les différents critères ESG. En revanche, ces critères sont insuffisants pour       évaluer la pérennité et la résilience des entreprises. Ces données sont analysées par des      agences de notation extra-financières qui travaillent pour les investisseurs. À partir des          informations déclarées par les entreprises, couplées à d’autre sources comme celles des     ONG, des syndicats ou des médias, elles vont pouvoir évaluer les pratiques ESG d’une             entreprise et les comparer au sein d’un secteur d’activité. Les premiers investisseurs à utiliser ces données ont été les investisseurs responsables à travers l’investissement socialement    responsable (ISR).

Les banques et fonds d’investissements se targuent d’investir considérablement sur des       actifs financiers « verts » mais investissent en parallèle sur d’autres titres financiers très         polluants comme par exemple les crypto-monnaies ou encore les actions du CAC40 de       certaines entreprises que nous ne citerons pas.

GreenWashing ou pas Greenwashing c’est aujourd’hui la grande question que les                   investisseurs se posent. Le système de notation ne cesse d’évoluer pour devenir de plus en  plus performant mais le monde avance vite dans sa globalité. Il faut donc s’adapter.

Mon opinion : Le monde s’en va vers une réelle tendance haussière vis à vis de l’intérêt pour
l’écologie. De plus en plus de jeunes diplômés se posent des questions environnementales   et vont même jusqu’à choisir leur entreprise en fonction de l’éthique écologique.
Le problème du GreenWashing ne touche pas seulement le secteur de la finance mais bien plus généralement tous les secteurs. Du côté de la vente au détail (magasins grandes            surfaces) les notations nutri-score ou encore les certifications de préservation de                    l’environnement ne sont pour la plupart qu’une question d’argent et de temps pour mener    les tâches administratives. Finalement, tout comme les normes ISO que les associations et   entreprises recherchent, il n’est que question de paperasse. Ainsi, revoir les critères ESG et      leur méthode de notation semble être aujourd’hui l’action la plus pertinente à mener.            Devenir plus sévère et rigoureux sur la notation des entreprises pourrait rendre ces critères  bien plus efficace.

KEBSI Walid